﷽
Toutes les louanges reviennent à Allah, nous Le louons, nous demandons Son aide, et nous cherchons refuge auprès de Lui contre les maux de nos âmes et contre nos mauvaises actions ; celui qu’Allah guide, personne ne peut l’égarer et celui qu’Allah égare, personne ne peut le guider. J’atteste qu’il n’y a nulle divinité en droit d’être adorée si ce n’est Allah, seul sans associé, et j’atteste que Muhammed est Son serviteur et Son Messager qu’Allah le couvre d’éloges ainsi que ses proches et ses Compagnons et leur accorde son salut. Parmi les grâces indénombrables qu’Allah (ﷻ) fait à Son serviteur, il y a le fait de pouvoir atteindre le mois béni de Ramadhân, et d’en compléter les jours. Un mois pendant lequel, le serviteur s’efforce d’accéder à l’objectif et la sagesse ultime de celui-ci, à savoir la crainte d’Allah (ﷻ). Il tente d’exploiter tout son temps, ses nuits et ses journées, dans l’obéissance d’Allah (ﷻ). Il multiplie les actes d’adoration, de jeûne, de prière nocturne, de lecture du Qur’ân, d’aumônes, et autres. Aussi, pendant ce mois béni de nombreux serviteurs se repentent et deviennent des adorateurs dévoués et assidus. Ainsi, le véritable musulman, le vrai croyant, est celui qui continue d’adorer son Seigneur (ﷻ) et persiste sur Son obéissance (ﷻ) tout au long de l’année, même après que ce mois béni se termine. Il continue d’être assidu car il sait avec certitude qu’Allah (ﷻ) est le Seigneur de l’univers en tout temps, et que Celui qui a légiféré l’adoration pendant Ramadhân est Le même que celui qui a légiféré l’adoration en dehors de Ramadhân, que le Seigneur de Ramadhân est le Seigneur de toutes les périodes et de tous les mois. Il demeure constant en tout temps car il sait parfaitement qu’Allah (ﷻ) le voit et l’entend pendant le mois béni de Ramadhân et en dehors de celui-ci. C’est pourquoi, celui qui pendant ce mois béni de Ramadhân a délaissé les interdits, s’est abstenu de ce qui est licite en temps normal, et a obéi à son Seigneur (ﷻ) par soumission envers Lui (ﷻ), doit persévérer en cela. Notre Seigneur (ﷻ) dit : ﴾ Et place ta confiance dans le Tout Puissant, le Très Miséricordieux, ﴾217﴿ qui te voit quand tu te lèves, ﴾218﴿ et (voit) tes gestes parmi ceux qui se prosternent ﴾219﴿ C’est Lui vraiment, l’Audient, l’Omniscient ﴿(1) ; et Il (ﷻ) dit aussi : ﴾ Tu ne te trouveras dans aucune situation, tu ne réciteras aucun passage du Qur’ân, vous n’accomplirez aucun acte sans que Nous soyons témoin au moment où vous l’entreprendrez … ﴿(2) D’ailleurs, parmi la récompense de l’œuvre pieuse, et les signes de son acceptation auprès d’Allah (ﷻ), il y a le fait qu’Allah (ﷻ) guide son serviteur vers une autre œuvre pieuse après celle-ci. Cette guidée est un signe de l’acceptation d’Allah (ﷻ) de cette œuvre pieuse, et un signe de Sa satisfaction. C’est pourquoi, la constance sur l’adoration et l’obéissance après Ramadhân est signe de bien et d’acceptation d’Allah (ﷻ). En revanche, l’interruption de celles-ci après Ramadhân est signe de mal, et peut indiquer que l’œuvre n’est pas acceptée d’Allah (ﷻ) et qu’Il n’est pas satisfait de Son serviteur. Le serviteur doit dès-lors continuer d’adorer, d’obéir et de fournir des efforts même lorsque le mois béni de Ramadhân se termine. Il doit prendre exemple sur les pieux prédécesseurs, qui invoquaient sincèrement et véridiquement Allah (ﷻ) de leur permettre d’atteindre le mois béni de Ramadhân six mois avant que celui-ci n’arrive. Aussi, s’ils l’atteignaient, ils s’appliquaient et s’efforçaient dans l’adoration comme ils ne le faisaient pas pendant un autre mois. Puis, lorsque ce mois béni prenait fin, ils invoquaient Allah (ﷻ) de l’accepter d’eux les six mois suivants. Ceci est le cas du croyant, pieux, vertueux : il se languit de l’adoration, et lorsqu’il la met en œuvre, il craint qu’elle ne soit pas acceptée, il invoque dès-lors son Seigneur (ﷻ) de l’accepter de lui. Et Allah (ﷻ) nous demandons de nous accorder la connaissance, le suivi, et la pratique de la Sunnah [authentique] de notre Prophète Muhammed (ﷺ).Écrit par :
Abū ۶Abd Ar-Rahmān ۶Ādil ibn ۶AbdiLlah As-Siqilī